Les instruments bretons

Les instruments en musique bretonne


Les vieux sonneurs n’avaient pas une vocation traditionnaliste. Ils ne cherchaient pas particulièrement à sauver leurs instruments, mais préféraient s’approprier les instruments qui leurs semblaient les plus adaptés à leurs besoins et à la demande de leurs clients, en fonction des disponibilités et du coût.

Rien d’étonnant alors à trouver en musique bretonne les mêmes instruments qu’ailleurs : le violon, l’accordéon, la clarinette, la vielle à roue, et bien d’autres.

Le prix élevé de certains de ces instruments et le manque de compétences pour les fabriquer sur place a tout de même limité leur assimilation.

L’autre point important est le manque de grands lieux fermés qui a cantonné beaucoup d’activités à l’extérieur. En particulier les noces bretonnes rassemblaient des centaines de convives, les mariés n’ayant pas à nourrir tout ce beau monde. Ils devaient par contre trouver les musiciens pour faire danser cette foule et l’emmener d’un lieu à l’autre.

Les instruments les plus sonores ont donc bien résisté à l’importation d’instruments. Ancienne cornemuse bretonne, la veuze, encore présente au XVIII° siècle, cède dans l’ouest la place au biniou koz, petite cornemuse dont le son porte plus loin, et la bombarde, hautbois breton au son puissant, est seule à lui faire de la concurrence dans ce domaine. C’est l’âge d’or du couple de sonneurs biniou-bombarde qui reste emblématique de la musique bretonne encore aujourd’hui.

Les tambours facilement disponibles complètent parfois le couple de sonneurs qui manque à la fois de grave et de percussion.